Le Nord Stream 2, gazoduc situé entre la Russie et l’Allemagne (non opérationnel) est devenu une monnaie d’échange dans la crise qui oppose Moscou à Bruxelles et Washington.
Alors que la Russie multiplie les agissements à la frontière de l’Ukraine, les Etats-Unis et les Européens ont déclaré avoir « commencé à travailler, de concert avec les opérateurs du marché, sur la fourniture de gaz naturel à l’Europe depuis diverses sources à travers la planète » afin d’éviter des « chocs d’approvisionnement ». Une réunion est prévue se tenir le 7 Février prochain.
Selon Maritime Strategie International, « la première conséquence d’une invasion de l’Ukraine concerne tous les segments du transport maritime : c’est une hausse des coûts de soute. Une telle volatilité géopolitique fait généralement grimper les prix du brut ». Dans l’une de ses dernières notes, Alphatanker confirme que le prix du baril pourrait dépasser les 100$.
Certains analystes déclarent qu’une offensive russe aurait pour conséquence de booster les prix et favoriser les exportations américaines.
Selon le courtier Poten, les exportations russes s’élèveraient actuellement à 6,5 millions de barils par jour. L’analyste poursuit en indiquant qu’en cas de sanctions, « les raffineurs européens devront se tourner vers les pays de l’OPEP », la Russie serait alors contrainte de chercher d’autres clients et s’orienterait naturellement vers la Chine.
« Cela signifierait une augmentation des distances depuis la Baltique et la mer Noire. L’infrastructure russe n’étant pas adaptée pour traiter des VLCC, les suezmax et, dans une moindre mesure, les aframax, pourraient être très sollicités » précise t’il.
Source : JMM 31.01.22.